Choisir un assureur hypothécaire en ligne : les erreurs à éviter

Choisir un assureur hypothécaire en ligne : les erreurs à éviter

Comme rien n’oblige un emprunteur à souscrire une assurance hypothécaire auprès de son établissement bancaire, et qu’un contrat indépendant présente l’avantage d’être transférable en cas de changement de prêteur, de nombreux Québécois magasinent leur assurance en ligne. Mais comment choisir un assureur hypothécaire en ligne ? Quelles sont les erreurs à éviter ?

Sélectionner un assureur qui ne vérifie pas l’assurabilité de l’assuré

On est toujours pressé d’obtenir son contrat d’assurance hypothèque, mais en matière de protection, mieux vaut ne pas confondre vitesse et précipitation. Comme de nombreuses banques et assurances, certains assureurs en ligne ne vérifient pas l’assurabilité de l’emprunteur au complet avant d’émettre le contrat d’assurance.

Résultat : ils n’analysent pas le dossier, qui n’est pas vérifié tant que vous êtes en bonne santé, et ne demandent un bilan complet qu’au moment d’une réclamation, c’est-à-dire quand une maladie, une invalidité ou un décès intervient. Ils se mettent alors à éplucher le dossier afin de déterminer s’ils vont payer ou non, ou encore modifier le montant initial de la réclamation. Si vous n’êtes pas qualifié, les primes seront remboursées, et le recours ne sera pas couvert, mettant votre famille en difficulté financière.

Souscrire une assurance auprès d’un conseiller qui n’est pas membre de l’Autorité des marchés financiers du Québec

L’Autorité des marchés financiers est l’organisme chargé par le gouvernement québécois d’encadrer les activités de distribution de produits et services financiers, dont les produits d’assurance. Elle prête également assistance aux consommateurs de produits et services financiers, et traite notamment des plaintes reçues des consommateurs en leur donnant accès à des services de règlement de différends. En outre, elle administre le Fonds d’indemnisation des services financiers qui peut être amené à indemniser les victimes de fraude, d’actes de malhonnêteté ou encore de détournement de fonds. Choisir un courtier qui n’est pas inscrit, c’est s’exposer à travailler avec quelqu’un qui n’est pas autorisé à exercer au Québec, et se priver de recours en cas d’escroquerie, de faute ou de litige.

Ne regarder que le taux

Même si le taux de l’assurance et le montant de la prime mensuelle sont des éléments déterminants dans la souscription d’une assurance hypothécaire, l’étendue de la couverture constitue un élément primordial du contrat. Les assurances hypothécaires peuvent couvrir trois risques :

  • le décès : l’assurance couvre le solde de l’hypothèque
  • l’invalidité : l’assureur rembourse le paiement hypothécaire
  • les maladies graves : la compagnie d’assurance verse un montant forfaitaire au moment du diagnostic d’une maladie grave (comme un cancer, un AVC, une crise cardiaque.., etc.)

Cela mérite que l’on s’attarde sur la question, et notamment que l’on recense les contrats dont on dispose, dont celui de l’employeur, afin d’éviter de faire double emploi avec une protection déjà en place ou au contraire se protéger d’un risque non couvert.

Négliger les autres conditions

Certes, le taux et l’étendue de la couverture constituent des éléments essentiels lorsque l’on contracte une assurance hypothécaire. Mais il existe d’autres à-côtés importants comme :

  • la protection contre la hausse des taux d’intérêt qui permet de bénéficier de primes fixes garanties tout au long du contrat
  • la possibilité de transformer son assurance hypothécaire en assurance-vie régulière sans répondre à un questionnaire de santé
  • la liberté pour les héritiers d’utiliser les prestations de l’assurance pour des besoins plus prioritaires que le remboursement du prêt, puisque ce sont eux qui reçoivent les prestations et non l’institution financière.

Pour les emprunteurs qui ont une mise de fonds d’au moins 20% %du prix du bien, l’assurance hypothécaire n’est pas obligatoire. Elle est en revanche utile pour couvrir l’assuré et sa famille en cas de décès, invalidité ou maladie grave, notamment lorsqu’on ne détient aucune assurance de type assurance-vie par ailleurs.