Assurance vie mixte : avantages et inconvénients

Assurance vie mixte : avantages et inconvénients

L’assurance vie mixte est à la fois un produit de banque et d’assurance puisqu’elle permet de combiner les services d’une assurance vie classique et d’une épargne : elle offre à l’assuré la possibilité de se constituer un capital tout en protégeant les héritiers en cas de décès de l’assuré. Mais quels sont les avantages et les inconvénients de ce type d’assurance vie ?

Quels avantages présente une assurance vie mixte ?

  • Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie mixte, il n’existe pas d’imposition sur le revenu ou sur la croissance, aussi bien sur le revenu des intérêts que les gains en capital tant que l’argent reste dans le compte
  • Il est possible d’utiliser l’épargne pour payer la prime d’assurance
  • On peut choisir comment placer son épargne : soit dans les dépôts garantis, soit dans les fonds de placement gérés ou opter pour une combinaison des deux
  • La valeur de rachat brute s’accumulant dans le contrat peut être utilisée pour garantir un prêt offert par l’assureur à un taux plus faible que celui proposé par les banques
  • Le titulaire du contrat peut désigner la ou les personnes de son choix : cette ou ces personnes ont la garantie de toucher la prime d’assurance ou la part leur revenant en cas de décès du titulaire
  • Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi de l’Impôt sur le Revenu, le contrat demeure exonéré d’impôt si les titulaires des contrats établis à partir du 1er janvier 2017 augmentent le capital-décès jusqu’à un maximum 8 % par année
  • L’assurance vie mixte permet de transmettre du patrimoine aux personnes de son choix sans que le montant versé aux bénéficiaires ne soit imposé
  • Il est fiscalement avantageux pour un actionnaire de contracter une assurance vie mixte et de régler les primes via son entreprise

Quels sont les inconvénients d’une assurance vie mixte ?

  • Contrairement aux idées reçues :
    -L’assurance vie mixte n’est pas exempte d’impôt : elle est soumise à une taxe de 3,48 % applicable sur l’ensemble de la prime, y compris la portion affectée à l’investissement. En outre, la compagnie d’assurance verse un impôt fédéral de 15 % sur les revenus de placement bruts générés par les polices. Si le client ne voit pas ces frais, ils les paient forcément indirectement à son assureur. Sans parler des retraits effectués par le titulaire de son vivant, qui engendrent non seulement un paiement d’impôts calculé en tenant compte du coût de base rajusté, mais également des frais prélevés par la compagnie d’assurance lorsque de l’argent est retiré durant les dix premières années.
  • La portion en placements peut générer des coûts importants : par exemple, les frais de gestion des fonds gérés sont généralement plus élevés que ceux des fonds communs de placement.
  • L’assurance vie mixte présente des risques : le portefeuille de placements peut connaître des fluctuations importantes et avoir une incidence à la baisse sur la valeur de rachat, la prestation de décès et les emprunts garantis. En cas de forte chute des marchés financiers, l’assureur peut même imposer une augmentation de la prime afin de maintenir la couverture.
  • Les rendements de l’assurance vie mixte sont faibles, car les taux annoncés par les conseillers ne sont généralement pas atteints et les frais importants viennent grignoter les gains générés
  • Le coût de l’assurance devient prohibitif au fur et à mesure que le titulaire du contrat avance en âge, le prélèvement des primes allant parfois jusqu’à assécher les fonds accumulés dans la portion épargne.

L’assurance vie mixte est un produit complexe qui ne s’adresse pas à tout le monde. Si ce type de contrat qui permet de combiner une assurance vie et une épargne présente des aspects intéressants, il est surtout adapté aux entrepreneurs qui recherchent avant tout une solution avantageuse pour régler des questions successorales.